top of page
  • daphnemarga

Célibat et (non) maternité

Dans cet article, plus personnel que d'habitude, je vais aborder ma vision et mon expérience à propos de ces sujets phares de la société telle qu'on la connaît encore aujourd'hui.

Célibataire de 38 ans et sans enfant, ces thèmes me paraissaient effectivement incontournables à traiter! D'abord, je tiens à vous exprimer que je ne me suis jamais sentie autant en accord avec mes choix qu'actuellement.

Cela n'a pourtant pas toujours été le cas, me laissant longtemps influencée par le regard des autres jugeant en fonction de leurs propres envies et vécu sans tenir compte des miens. Combien de fois ai-je entendu "bon, ce serait bien que tu rencontres quelqu'un hein!" ou "tu ne veux pas d'enfant?". Les injonctions de la société, le modèle à suivre à la manière d'une norme... Et encore, n'ayant jamais paru mon âge, le sujet de la maternité n'a jamais suscité trop de polémiques. Comme pendant de longues années je n'arrivais pas à affirmer ma personnalité, il m'était difficile de faire abstraction des avis extérieurs qui n'étaient que leur propre représentation de ce que devait être ma vie.

Pour ma part, le schéma "mari, chien, enfants, maison" ne m'a jamais fait rêver! Je disais même que si un jour je me mariais, ce serait pour la sublime robe que je pourrais porter. D'ailleurs, le fait de prendre le nom du mari m'a toujours gênée; de quel droit l'homme prend-il plus de place que la femme en lui donnant son nom? Puis est apparue la possibilité de poser côte à côte les deux noms... uniquement pour la femme! Cependant je connais un couple pour lequel le mari et la femme portent leurs deux noms. Si vous me lisez, je vous embrasse!

Bref... je devais seulement avoir une dizaine d'années quand toutes ces bizarreries ont commencé à m'interpeler.

Ma première histoire d'amour reste un magnifique souvenir de mes années collège, et j'ai d'ailleurs expliqué très tardivement (quasi 25 ans plus tard) à cet amoureux de l'époque les véritables raisons de ma rupture... qui n'avait aucun sens! Je m'étais laissée embringuer dans les considérations et projections d'une autre personne de très mauvais conseils et j'avais pris peur. Il avait pourtant placé la barre haut: lettres enflammées, attentions... pendant ces quelques semaines, j'avais eu l'impression d'être une princesse!

Plus tard, durant ma vingtaine, je suis restée 4 années sans relation et là encore, mon entourage ne comprenait pas. Les copains ont quand même fini par ne plus me demander si je viendrais ou non accompagnée à la prochaine soirée! Je m'étais rabattue sur les gourmandises qui, au prorata, m'apportaient bien plus de bons moments qu'une relation de couple. Je préférais rester seule jusqu'à rencontrer la personne avec qui je vivrais un feu d'artifice! Cela peut paraître sans doute radical mais c'est ainsi que je l'ai vécu. De relations décevantes en relations humiliantes, je ne trouvais pas ma place voir seulement de la souffrance de par ma nature naïve et généreuse. Je n'avais plus envie de m'engager pour souffrir.

"L'amour ça fait mal" était l'une des croyances que j'avais à dépasser, ainsi que libérer la dépendance affective développée par manque d'amour de moi. Je me suis rendue compte de tout ça bien plus tard et je pense avoir parcouru le plus long du chemin maintenant: le futur me le dira!

Ma mère m'a toujours répété que je saurais si c'était LE bon lorsque je ressentirais des papillons dans le ventre chaque fois que j'irais le retrouver... une sage pensée; le corps ne ment jamais et sait bien avant notre tête ce qu'il en est!


Pour ce qui est de la maternité, du plus loin que je me souvienne, je disais vouloir donner naissance à deux enfants, bien entendu une fille et un garçon! Cela étant dit, aujourd'hui je ne sais pas si c'était mon souhait véritable à ce moment ou une croyance influencée par mon environnement et la société.

Pour autant, je savais que si un jour j'accouchais, je refuserais sans hésiter la façon traditionnelle, pieds dans les étriers. Cette technique barbare reste pour moi incompréhensible puisqu'elle ne respecte aucunement la physionomie féminine. Lors de leur mise bas, les bêtes sont bien plus prises en considération que la femme! Cela m'a toujours choquée jusqu'à je découvre Bernadette de Gasquet au cours d'une formation. Cette femme médecin et professeur de yoga spécialisée dans le périnée a mis au point des techniques d'accouchement prenant en compte l'anatomie du petit bassin et allant dans le sens de la facilitation de la naissance, contrairement à la façon classique.

Cette aparté faite, aujourd'hui lorsque l'on m'interroge à propos de mon désir d'enfants, je réponds de manière sincère et posée que je verrai ce que l'avenir me réserve. Je le vis désormais très sereinement car ça n'a jamais représenté un objectif pour moi. Cette "obligation" reste derrière moi afin de laisser la vie suivre son cours et me mener là ou j'irai.


Chacun est libre de vivre sa vie comme il l'entend, d'autant plus si ce sont des choix conscients, et tout le monde devrait respecter cela sans y projeter ses propres schémas de pensées mais avec toute son ouverture d'esprit et sa bienveillance.


Daphné M.






0 commentaire

Posts similaires

Voir tout

Comments


bottom of page