Qui n'a jamais ruminé sur son passé, son mal-être ou pensé en boucle les mêmes idées sclérosantes sans trouver la sortie à s'en gâcher le présent?
C'est pourtant nous qui avons le choix de réagir et d'agir au-delà de nos blessures. Elles appartiennent au passé et les faire persister ici et maintenant ne tient qu'à nous. Il est question de choisir consciemment entre l'enfermement ou la liberté et de faire l'effort de concentrer son attention sur l'essentiel.
Nous pouvons choisir de nous cloîtrer dans des pensées négatives et l'inaction, ou au contraire de dépasser ce cycle vicieux et décider d'en sortir. La volonté de reprendre les rênes de sa vie est la seule condition sine qua none.
Souvent le confort du connu, même si insatisfaisant, peut paraître rassurant alors que l'inconnu fait peur. Qu'y a t'il après? Si je lâche ce qui ne me convient plus, qu'est-ce qui m'attend ensuite? Il s'agit de laisser la vie suivre son cours avec foi et la laisser faire apparaître d'autres horizons inattendus sans vouloir contrôler l'avenir.
Par ailleurs, nous avons tendance à faire porter la responsabilité de nos maux aux autres et à notre environnement, autrement dit à tout sauf à nous-mêmes. Chacun.e d'entre nous a déjà expérimenté ce rôle de victime qui constitue notre réalité tant que nous continuons d'y croire. Pourtant nous sommes responsables de la façon dont nous réagissons à un événement traumatisant: soit nous nous laissons happer dans la boucle descendante de mal-être et de léthargie, soit nous nous relevons en choisissant de lâcher cette victimisation.
Cela nécessite une prise de recul sur notre propre fonctionnement, sortir de ce cercle glissant demande de la volonté et du courage. Il s'agit de s'observer penser, réagir et agir afin de prendre conscience de la manière dont nous nous laissons entraîner dans le tumulte de notre enfer, de notre égo meurtri. Oui, c'est nous-même qui nous l'infligeons.
En premier lieu, nous pouvons prendre conscience de toutes les mauvaises paroles (et donc pensées) qui sortent de notre bouche à notre égard et l'encontre des autres puis de nos comportements... Toutes les émotions refoulées, notamment la colère, rejaillissent sur notre environnement et blessent des personnes chères qui n'ont rien à voir avec ça. Ces mots contribuent à perpétuer notre enfer, aussi insignifiants puissent-ils pourtant nous paraître. Lorsque nous prenons la peine d'observer en nous cet amas d'émotions que nous faisons persister en les nourrissant, nous ouvrons la porte à la présence ici et maintenant. La vie peut alors nous embarquer dans son tourbillon de couleurs.
C'est une réelle rééducation qui demande de la patience et aboutit à plus de conscience et donc au moment présent: la façon de vivre et ressentir les moments de vie s'en trouve modifiée. Une toute nouvelle perception apparaît et les émotions peuvent simplement circuler avec authenticité sans parasitage du passé.
Ainsi, revenir à soi donne libre cours aux imprévus et à l'inconnu que réservent la vie, à chacun.e de trouver sa recette pour s'épanouir car chacun.e d'entre nous navigue sur un chemin particulier.
De plus en plus connecté.e à notre être véritable, loin des masques portés issus des blessures, notre coeur est grand ouvert. Nous ressentons davantage nos envies et nos allants, nous avançons vers ce pour quoi nous vibrons et même vers ce à quoi nous rêvions enfants! Le premier pas vers ce retour à nous-mêmes consiste à lâcher nos habitudes auto-enfermantes. Evidemment, des événement contrariants apparaissent toujours mais sont vécus avec de plus en plus de détachement. Nous laissons progressivement de côté la boucle pesante pour sauter à pieds joints dans celle qui élève vers la vie elle-même.
Êtes-vous près à évoluer et laisser le passé derrière? Êtes-vous près à vous concentrer sur les moments de votre vie quotidienne et à lâcher de qui ne vous convient plus?
Choisissez-vous de rester enfermé.e dans votre propre enfer ou de trouver la sortie vers votre liberté?
Daphné M.
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